2h09 - Sortie le 30 Mai 2012
Un film de Benicio Del Toro, Pablo Trapero, Julio Medem,
Elia Suleiman, Gaspard Noé, Juan Carlos Tabio et Laurent Cantet
Instantané de la Havane d’aujourd’hui : un portrait
contemporain d’une ville éclectique à travers un film composé de 7 chapitres
réalisés par Benicio del Toro, Pablo Trapero, Julio Medem, Elia Suleiman,
Gaspar Noé, Juan Carlos Tabío et Laurent Cantet. À travers leurs
différentes sensibilités, origines et styles cinématographiques, ils ont saisi
l’énergie et la vitalité qui rendent cette ville unique. Chaque chapitre
raconte une journée de la semaine, à travers le quotidien d’un personnage
différent. Loin des clichés, ce film a pour vocation de faire résonner l’âme de
cette ville hétéroclite au fil des quartiers, des ambiances, des générations et
des cultures.
La Moyenne des Ours : 2/5
Le point de vue de Pépite : 2/5
Ah quel dommage ! J’étais tellement motivé par ce film !
Réunir 7 réalisateurs (tous plutôt intéressants) autour de la capitale cubaine
pour faire un film « à la Paris, je t’aime ou New York, I love you » était très
prometteur ! Et bien 7 jours à la Havane souffre énormément de son principe fédérateur.
Oui, les films à sketches peuvent être très inégaux mais Paris, je t’aime s’en
était très bien sorti à l’exception d’un ou deux courts métrages qui cassaient
le rythme. Ici, c’est beaucoup plus compliqué.
Le segment qui m’a le plus intéressé et celui de Gaspard Noé
qui fonctionne comme un court métrage très indépendant du reste du film. Il
traite de l’homosexualité féminine et de sa reception dans un univers très
religieux, entre religion catholique et le vaudou, appelé à Cuba « Santeria ».
En effet, une jeune fille retrouvée au lit avec une autre jeune fille est
emmenée par ses parents dans une sorte de marécage où elle subit un rituel
étrange. Le film est très beau et très poétique et également très silencieux. À
part les incantations du chamane, il n’y a que les bruits du marécage et de sa
faune.
A l’exception de ce court très intéressant, le reste du film
est très inégal. Outre un Elia Suleiman en Tati contemporain très drôle dans
son mutisme (mais qui répète la formule jusqu’à épuiser) ou un Emir Kusturica
alcoolique touchant, le reste est bavard et incertain. Sans compter l’inutile
et mauvais segment de Laurent Cantet, qui présente un personnage principal
insupportable qui demande à ce qu’un bassin soit construit pour sa vierge
Marie, qui lui serait apparue en rêve… Et les voisins tous en cœur s’empressent
de réaliser chaque détail de son rêve, du bassin aux peintures en passant par
la robe jaune qu’elle se doit de porter… Beau ? Non, insupportable.
En un mot, vivement une édition DVD permettant de séparer
ses courts qui gagnent parfois à être vus… mais pas tous !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire