jeudi 12 juillet 2012

7 JOURS À LA HAVANE


2h09 - Sortie le 30 Mai 2012

Un film de Benicio Del Toro, Pablo Trapero, Julio Medem, Elia Suleiman, Gaspard Noé, Juan Carlos Tabio et Laurent Cantet 
Instantané de la Havane d’aujourd’hui : un portrait contemporain d’une ville éclectique à travers un film composé de 7 chapitres réalisés par Benicio del Toro, Pablo Trapero, Julio Medem, Elia Suleiman, Gaspar Noé, Juan Carlos Tabío et Laurent Cantet. À travers leurs différentes sensibilités, origines et styles cinématographiques, ils ont saisi l’énergie et la vitalité qui rendent cette ville unique. Chaque chapitre raconte une journée de la semaine, à travers le quotidien d’un personnage différent. Loin des clichés, ce film a pour vocation de faire résonner l’âme de cette ville hétéroclite au fil des quartiers, des ambiances, des générations et des cultures.

La Moyenne des Ours : 2/5

Le point de vue de Pépite : 2/5
Ah quel dommage ! J’étais tellement motivé par ce film ! Réunir 7 réalisateurs (tous plutôt intéressants) autour de la capitale cubaine pour faire un film « à la Paris, je t’aime ou New York, I love you » était très prometteur ! Et bien 7 jours à la Havane souffre énormément de son principe fédérateur. Oui, les films à sketches peuvent être très inégaux mais Paris, je t’aime s’en était très bien sorti à l’exception d’un ou deux courts métrages qui cassaient le rythme. Ici, c’est beaucoup plus compliqué. 
Le segment qui m’a le plus intéressé et celui de Gaspard Noé qui fonctionne comme un court métrage très indépendant du reste du film. Il traite de l’homosexualité féminine et de sa reception dans un univers très religieux, entre religion catholique et le vaudou, appelé à Cuba « Santeria ». En effet, une jeune fille retrouvée au lit avec une autre jeune fille est emmenée par ses parents dans une sorte de marécage où elle subit un rituel étrange. Le film est très beau et très poétique et également très silencieux. À part les incantations du chamane, il n’y a que les bruits du marécage et de sa faune.
A l’exception de ce court très intéressant, le reste du film est très inégal. Outre un Elia Suleiman en Tati contemporain très drôle dans son mutisme (mais qui répète la formule jusqu’à épuiser) ou un Emir Kusturica alcoolique touchant, le reste est bavard et incertain. Sans compter l’inutile et mauvais segment de Laurent Cantet, qui présente un personnage principal insupportable qui demande à ce qu’un bassin soit construit pour sa vierge Marie, qui lui serait apparue en rêve… Et les voisins tous en cœur s’empressent de réaliser chaque détail de son rêve, du bassin aux peintures en passant par la robe jaune qu’elle se doit de porter… Beau ? Non, insupportable.
En un mot, vivement une édition DVD permettant de séparer ses courts qui gagnent parfois à être vus… mais pas tous ! 

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