vendredi 21 décembre 2012

DE L'AUTRE CÔTÉ DU PÉRIPH

1h36 - Sortie le 19 décembre 2012

Un film de David Charhon avec Omar Sy, Laurent Lafitte, etc.
Un matin à l’aube dans une cité de Bobigny, près d’un vieux tripot clandestin, est retrouvé le corps sans vie de Eponine Chaligny, femme du très influent Jean-Éric Chaligny, premier patron de France, au centre d’un climat social extrême qui secoue la France depuis quelques semaines. Ce matin-là deux mondes radicalement opposés vont alors se croiser : Ousmane Diakité, policier de la section financière de Bobigny et François Monge, capitaine de la fameuse police criminelle de Paris. Leur enquête va les emmener d’un côté à Paris et son syndicat patronal, de l’autre en banlieue de Bobigny et ses affaires clandestines. Tour à tour, de l’autre côté du périph.

Moyenne des Ours : 2,8/5

La pensée de Juani: 3/5
Un bon "pop corn movie" comme dirait une amie. J'en demandais pas plus donc je suis loin d'être déçue. Et puis malgré certains lieux communs (l'entourage de chacun des flics "clash" avec le second) on échappe à quelques clichés (j'adore le fait que le fiston d'Ousmane soit un futur flic en puissance) ; et le duo Sy/Lafitte fonctionne très bien. L'histoire n'est pas prodigieuse mais elle tient assez la route pour la mise en place de scènes drôles (Sy et Lafitte dans un bordel parisien, ça vaut le détour).

Le point de vue de Pépite : 3/5
De l'autre côté du périph a un pitch au départ plutôt faible et détestable mais finalement se révèle beaucoup plus drôle que prévu !
Tout commence mal dans le dernier film de David Charhon : les personnages d'Omar Sy et de Laurent Lafitte sont des caricatures sans grand intérêt, l'histoire est plutôt pauvre (et le reste par contre jusqu'à la fin), même les dialogues ne tiennent pas trop la route... Et puis, petit à petit, le duo principal se forme. Au gré des répliques - dont la qualité ne fait qu'augmenter dans la durée -, on commence à s'amuser de la confrontation entre les deux univers qu'incarnent Sy et Lafitte. Ce dernier surtout, incarne à la perfection le digne hériter d'Hubert Bonisseur de la Bath : il est odieux, (un peu) raciste, plein d'a priori et c'en est savoureux et drôle (mention spéciale à une scène où il parle des logements délabrés de cité, un des rares moments de cinéma de cette fin d'année où j'ai vu rire le Comte).
Alors oui, l'intrigue ne tient pas trop debout, les seconds rôles ne sont pas tous très intéressants, mais le duo comique réussit au final à nous faire passer un bon moment. 

Le Mot du Comte : 2,5/5
Après l'infâme "Cyprien" (oui souvenez-vous, le film sur un des personnages d'Elie Semoun), la première leçon à tirer de ce film est que le réalisateur David Charhon progresse. "De l'autre côté du périph" est un film amusant qui a l'avantage de ne pas tomber dans l'hostilité, comme de nombreuses comédies françaises actuelles. 
Bien sûr, il convient de passer outre le fait que beaucoup de scènes sont calquées sur "Intouchables" (Sy pourchassé par des flics sur le périph en ouverture, Sy danse sur le parquet d'un hôtel particulier) et le fait que le scénario soit un peu bidon et stéréotypé (on tombe facilement dans le "tous pourris" sans nuance). Cette histoire de complot manque d'enjeux et souffre d'une piètre galerie de seconds rôles.
Certaines répliques du film sont drôles, et c'est relativement rare pour être souligné. Laurent Lafitte signe une prestation qui se rapproche de celle de Dujardin dans les OSS117 (macho, bourré de clichés, etc), l'homosexualité latente en moins. La musique de Ludovic Bource (qui a aussi fait les OSS) ne manque d'ailleurs pas d'évoquer les films de Michel Hazanavicius. Omar Sy signe à peu près la même prestation que dans "Intouchables", l'émotion en moins.
Dommage que la mise en scène soit si pauvre et se contente d'enregistrer le scénario. La force du film repose essentiellement dans le duo Lafitte/Sy, qui fonctionne plutôt bien.
"De l'autre côté du périph" est un patchwork, qui emprunte ça et là les éléments qui formeront ses gags, son style et sa narration, pour former un gloubi boulga sans âme certes, mais qui n'a pas plus de prétentions que ce qu'il est, et qui se regarde sans trop de peine. On s'attendait à bien pire.

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