lundi 25 mars 2013

LES COQUILLETTES

1h15 - Sortie le 20 mars 2013

Un film de Sophie Letourneur avec Sophie Letourneur, Camille Genaud, Carole Le Page
Le cinéma, ce n'est pas toujours tapis rouge et petits fours. Parfois, c'est seulement "Coquillettes"! Trois "nouilles" en mal d'amour partent en virée dans un festival en Suisse : Sophie, midinette, est obsédée par le seul acteur connu du festival, Camille, romantique, rêve d'un histoire d'amour impossible et Carole, pragmatique, a juste "envie de baiser".

La Moyenne des Ours : 2/5

Le point de vue de Pépite : 3/5
Les Coquillettes est un petit film sympathique sans grand ambition mais qui pétille de vie.
Les mini-aventures rigolotes des trois festivalières - amourettes, soirées et dîners, aller-retours incessants, etc. - sont familières aux habitués de Festivals de Cinéma et constituent le matériau de base du scénario minimaliste de Letourneur. 
Ça papote, ça papillonne, ça théorise... C'est un peu fouillis  mais la courte durée (1h15) fait qu'on ne perd pas le fil et que l'énergie ne s'épuise pas. 
Le fait que tout soit post-synchronisé (tous les dialogues sont doublés puis re-mixés avec des sons d'ambiance et des musiques - musiques du plus bon goût) d'une manière pas toujours ultra-réaliste donne un petit côté "conte fauché" au film.
Les caméos qui forment l'essentiel de la distribution sont amusants et rajoutent au côté bricolage cinéphile de l'ouvrage.
Moins intéressant que La Vie au Ranch qui était une vraie proposition de cinéma, Les Coquillettes est néanmoins une vraie proposition de "cinéphile", la cinéphile qui aime parler de l'envers du décor des festivals, d'une façon décomplexée, simple et amusante.

Le Mot du Comte : 1/5
Ce qui est dommage avec "Les Coquillettes", c'est qu'il donne l'impression d'avoir été fait avec le minimum d'attention, qu'il est un objet bâclé et qui, au final, s'oublie aussitôt vu.
Si "La Vie au Ranch" possédait un vrai regard sur une jeunesse parisienne (on peut toujours débattre sur sa forme, mais le fond était là), "Les Coquillettes" ressemble plus a un film de vacances -avec la vacuité qui va avec. 
Alors voilà, l'on suit pendant 1h15 le périple de trois trentenaires au Festival de Locarno. Pour ceux qui sont déjà allés dans un festival de cinéma, pourquoi pas. Pour les autres, passez votre chemin. Car c'est bien le problème des "Coquillettes", son côté nombriliste, autocentré et faussement généraliste (il ne suffit pas de montrer des filles parler de caca pour signer un vrai film de filles), où l'on fait jouer les copains, les copines, et où l'on rit du petit milieu du Cinéma des Cinéastes. Preuve en est des apparitions des figures du cinéma ultra-auteuriste français : Louis Garrel (le temps d'un plan), Louis-Do de Lencquesaing, Jean-Marc Lalanne des Inrocks, Benoît Forgeard et même le propre producteur du film, Emmanuel Chaumet. Voilà, on se demande bien à quoi tout cela sert. Pas d'histoire ici, mais des anecdotes, qui se suivent les unes les autres. Un geste vain, sans plus de fond que sa forme, que certains trouveront très Godardienne (post synchro mal faite, images moches prises "sur le vif", etc). "Les Coquillettes" : une opportunité saisie, et rien d'autre. 

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