jeudi 1 août 2013

LE QUATUOR

1h45 - Sortie le 10 Juillet 2013

Un film de Yaron Zilberman avec Catherine Keener, Christopher Walken, Philip Seymour Hoffman, Mark Ivanir & Imogen Poots
Lorsque le violoncelliste d’un quatuor à cordes de renommée mondiale apprend qu’il est atteint de la maladie de Parkinson, l’avenir du groupe ne tient plus qu’à un fil. Entre les émotions refoulées, les egos et les passions incontrôlables qui se déchaînent alors, la longue amitié qui unit les quatre virtuoses menace de voler en éclats. À la veille du concert qui célèbrera leur 25e et sans doute ultime anniversaire, seuls leurs liens étroits et le pouvoir de la musique peuvent encore préserver ce qu’ils ont construit.

Le point de vue de Pépite : 2,5/5
"Le Quatuor" est un film tantôt touchant, tantôt trop sombre pour émouvoir.
Les quatre comédiens principaux sont bons et justes, l'histoire d'un violoncelliste découvrant sa maladie et réfléchissant aux incidences qu'elle aura sur la survie du quatuor est touchante, mais l'émotion disparaît souvent au détour d'un dialogue qui cherche sans arrêt la petite bête. On se sent exactement comme les personnages qui au lieu de s'émouvoir ou de se rapprocher du personnage malade de Chritopher Walken en profitent pour laver leur linge sale en famille. Tout le monde en prend pour son grade et si le principe est intéressant et crédible (l'approche de la mort engendre souvent un sentiment de réglage de compte "avant qu'il soit trop tard"), le rendu est plutôt sombre et glacial : peu d'émotion émerge.
Certains moments de grâce sont atteints lorsque les musiciens se taisent et jouent ensemble, les personnages parlant alors par regards, respirations et mouvements. C'est ici que l'émotion arrive, alors que l'on prend silencieusement conscience de tout : les rapports conflictuels entre les personnages, les non-dits qui blessent, le fait que la maladie de Parkinson commence à se manifester dans les mains-instruments principaux d'un violoncelliste avant le violoncelle-même...
Peut-être que si on avait pu rester plus longtemps dans le quotidien de Walken, prenant doucement conscience de sa maladie, on aurait pu se détacher plus facilement de la sombre amertume qui ronge tous les autres personnages, prenant ici trop de place. Triste et touchant, "Le Quatuor" émerveille plus lorsqu'il parle de musique que de relations humaines, un peu bavardes et grinçantes. 

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